SAFU
Le projet préserve les éléments qui caractérisent le site : le mur situé au nord, la clôture qui borde le terrain à l’est, le bassin. Le boisement particulier de la zone sud ouest. Il s’appuie sur l’environnement élargi pour structurer le plan de masse. Le plan oriente le regard vers ces éléments. Les interventions paysagées soulignent et mettent en lien ces points forts, créant des tensions qui dynamisent le plan, déforment sa trame. L’accès, positionné à l’opposé du lotissement des chênes s’infléchi vers les dépendances du château, précédé d’un espace libre ; des pins parasols plantés à l’occasion du projet donnent à ce décor, empreint de théâtralité, des accents romains. L’organisation du plan de masse, l’implantation des espaces libres, qui assurent le respect des contraintes hydrauliques du site, ménagent des trouées visuelles, en font le point de convergence des regards. Depuis l’accès, cet espace planté, adossé aux dépendances donne la tonalité du lieu : les constructions dialoguent avec un environnement végétal omniprésent. Le traitement de la voirie souligne cette volonté : un simple ruban d’asphalte, sans délimitation marquée, l’évacuation des eaux pluviales par des fossés… La trame orthogonale des maisons, articulation de volumes simples, crée l’ordonnancement. Le décalage des parcelles rythme la perception.La volumétrie générale souligne l’intériorité du lieu : les maisons à étage sont construites en périphérie alors que celles construites de plains pieds sont positionnés sur le centre de la parcelle. L’ensemble permet une perception à la fois plus complète et délimitée du site.
Le concept de la maison intègre son rapport à l’environnement immédiat : sa position sur la parcelle, son rapport à la rue. Plutôt qu’une implantation en milieu de parcelle, le projet opte pour un positionnement rapproché de la rue, adossé par le garage à la parcelle voisine. Cette disposition libère une surface généreuse pour le jardin qui peut ainsi accueillir aisément une piscine. L’ombre portée sur la parcelle voisine est limitée. La diversification du traitement des limites qui séparent la rue et la maison donne à la rue sa respiration et introduit une porosité entre la parcelle et l’espace public.
- diversité de statut d’appropriation : public, privatif ouvert, privé.
- diversité dans le traitement de sol des espaces libres : espaces verts, aires de stationnement gravillonnées, chaussées.
- diversité géométrique des espaces, en plan comme en élévation
- diversité de traitement des surfaces verticales : enduits lisses ou claustras
- diversité de nature : minérale ou végétale.
Cette interface offre toute une palette de possibilités qui favorisent l’obtention d’une richesse spatiale.
Les premières esquisses ont porté sur les éléments paysagers préexistants du site, l’organisation du plan masse permettant d’intégrer ces éléments et desservir un parcellaire, l’organisation de la parcelle et son rapport à la desserte.